Nous sommes sous le choc.
Etienne, l’homme à la cordialité rassembleuse,
à la bienveillance naturelle,
Etienne,
grande figure de notre comité,
nous a quittés.
L’émoi est grand dans la communauté dont il était le bourgmestre honoraire apprécié de tous.
Nous sommes profondément tristes.
Nous prendrons notre douleur à bras le corps.
Que pourrait-on faire d’autre ?
Dire la douleur avec les mots qui pansent et se souviennent.
La partager avec son épouse, sa famille, ses amis dont certains étaient des frères.
Dire et redire notre immense affection et notre grande affliction.
Le Centre culturel du Bicentenaire vient de perdre un membre éminent, un homme exceptionnel et un ami.
Le comité a toujours eu des liens étroits avec la commune.
Tout a commencé en 1979 avec un rassemblement d’ hommes de bonne volonté autour d’un projet rêvé à réaliser.
Le rêve du curé, Jean Charles, l’élan du bourgmestre, Marcel Desnos et l’application d’un jeune échevin, Etienne Quenon au beau milieu d’une équipe citoyenne avec laquelle il apprit avec entrain, doigté et efficacité ce que c’était la participation d’un village entier mobilisé par une action culturelle d’envergure.
« J’y ai appris mon métier d’échevin » disait-il.
Il s’y plaisait si bien qu’il y est toujours resté. Il attendait avec impatience le moment de la levée des contraintes du confinement pour se réunir.
Le sort en a décidé autrement et nous pleurons aujourd’hui, un homme que nous aimions et que nous respections.
Nous l’aimions parce qu’il nous aimait. C’est aussi simple que cela.
Il aimait les gens et il leur disait, naturellement, spontanément, sans équivoque. Il leur disait avec une force douce, enveloppante et réconfortante.
Toute son attitude dégageait une considération bienveillante, indulgente.
Et la confiance s’installait dans la relation qui devenait plaisir.
Etienne était un interlocuteur, un vrai, tout entier à l’écoute de l’autre, avec toute sa sensibilité en éveil, prêt à aider, à conseiller ou à discuter.
Prêt à rire aussi. Nous n’oublierons pas les réunions où le travail accompli, arrivait le moment des joyeuses conversations toujours animées par l’amitié vive et vraie qui nous unissait.
Nous le respections pour ce qu’il était et pour ce qu’il faisait.
D’abord la cohérence entre l’action et la parole. Il fut un bourgmestre de cœur parce qu’il avait de l’amour dans le cœur. C’est aussi simple que cela.
Il fut un membre du comité dont la fidélité, la loyauté, la permanence, la régularité, la fiabilité n’avaient d’égales que son dévouement.
Il était profondément pacifique, enclin à concilier plutôt qu’à séparer, éloigné des polémiques stériles et blessantes.
Et surtout, il était vrai avec une constance de sincérité rare.
Toutes ces qualités le rendent emblématique d’une autorité naturelle, rayonnante jamais autoritaire ni dominante mais sachant parfois être exigeante.
C’est ainsi qu’Etienne était avec nous et avec tous et toutes.
Il fut un pilier du Bicentenaire où dorénavant nous devrons continuer dans la voie qui fut la sienne, celle de sa force sage et généreuse.
Il nous sera impossible de l’oublier.
Comment pourrait-on oublier l’arbre qu’il fut.
L’arbre animé d’une vie intérieure forte et invisible dont les racines souterraines venaient toucher les nôtres pour coopérer et vibrer à l’unisson.
« Auprès de notre arbre, nous vivions heureux... »
LE COMITE DU BICENTENAIRE
HAULCHIN
29 JANVIER 2021