Amis Pikniqueurs,
Voici une copie comforme d'une lettre que j'ai recu ce matin grace à mon implication dans certains groupes communautaires de Montréal. Comme vous allez pouvoir le constater, cette lettre n'est pas très tendre à l'endroit de notre Piknic chéri. Certaines réponses à Mme Poisson sont déjà envoyées, d'autres en préparation.
Je fais donc appel a vous, car je crois qu'il est de notre devoir, en tant qu'adeptes du Piknic, de se ralier derière nos organisateurs
pour démontrer à quel point cet évènement nous tient à coeur.
L'adresse email de Mme Poisson est à la fin de sa lettre.
Pikniqueurs et pikniqueses, à vos claviers!!:-))
Et puis moi, ben j'ai tout simplement hate de tous vous revoir, en pleine forme et en sourire au Piknic@vieuxport!
Longue vie au Piknic!!
Jeanseb
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Montréal, 10 juillet 2005
Monsieur Gérald Tremblay
Maire de Montréal
Madame Hélène Fotopoulos
Membre du comité exécutif
Responsable des espaces verts et bleus
Monsieur Michel Prescott
Vice-président du comité exécutif
responsable des sports et loisirs
Objet : La complaisance de la Société du parc des Îles envers les Piknic Electronik au Parc Jean-Drapeau
Cette lettre fait référence à une entrevue acordée par l'un des promoteurs des "Piknic Electronik au Parc Jean-Drapeau" à Franco Nuovo dans le cadre de l'émission "L'été et rien d'autre". Cette entrevue a été diffusée sur les ondes de la première chaine de radio-canada entre 8h et 9h dimanche le 10 juillet 2005 et peut être écoutée sur le site de Radio-Canada
On y apprend que le promoteur de l'événement, au hasard d'une promenade a trouvé le site de Calder très beau et a tout de suite eu l'idée, sans même se demander si d'autres personnes n'appréciaient pas tout autant le site, d'organiser des concerts de musique électronique dans ce cadre idyllique. En deux semaines la Société du parc des Îles (SPI) accordait la permission aux promoteurs de tenir, sur le site de la statue de Calder, un événement tous les dimanches de l'été, de 13h à 20h. Cette décision prise en deux semaine, sans étude d'impact et sans consultation publique, est renouvellée pour la troisième année et comme l'événement connaît une popularité croissante ( on estime que l'assistance peut maintenant atteindre 2000 personnes ) on peut s'attendre à ce que cet état de fait se perpétue encore tant que ce genre musical trouvera des adeptes.
Il faut s'inquiéter de la tenue d'un tel événement dans un site qui n'est pas prévu pour cette fin. Cette section du parc de l'ïle Ste-Hélène est un Belvédère destiné à mettre en valeur la sculpture de Calder et le panorama sur Montréal. Ce lieu est le point d'orgue de la promenade dans les îles. Le problème c'est que, en plein dimanche après-midi, au moment de la semaine ou les promeneurs sont les plus nombreux à vouloir apprécier le panorama, le site n'est plus accesssible. Les promoteurs des "Piknic Electronik" se le sont approprié pour la tenue de leur événement privé. L'accès au site de la sculpture de Calder coûte à ce moment 5$ et l'aspect visuel de l'oeuvre d'art est altéré par la présence sur les lieux d'équipements de sonorisation, de stands à hot-dogs et de kiosques pour boissons. De plus le type de musique dont l'événement fait la promotion a un impact majeur sur la tranquilité de l'ensemble du parterre de l'ïle Ste-Hélène et affecte la quiétude des promeneurs qui circulent sur le sentier en contre-bas du Belvédère et bien au-delà, selon la direction du vent, jusqu'aux aires de pique-nique.
La tenue d'un tel événement sur un tel site me semble être une dérogation importante aux finalités du lieu à savoir mettre en valeur une oeuvre d'art magistrale et offrir aux montréalais un accès libre et gratuit en tout temps à un espace vert de détente de qualité.
Il me semble que la venue d'un événement comme le "Piknic électronik" équivaut à un changement de vocation du lieu aussi majeur que l'implantation en zone résidentielle d'une discothèque. En contexte urbain une telle dérogation au zonage aurait nécessité une ouverture de registre pour fin de référendum. Dans le cas qui nous occupe, la Société du parc des Îles, a pris sa décision sur simple demande des promoteurs sans même évaluer les impacts sur les aménagements, les impacts sur les usagers réguliers du site et sur l'oeuvre de Calder. À ce sujet, un avis du Bureau d'art public de la ville de Montréal aurait été plus que souhaitable étant donnée la valeur exceptionnelle de l'oeuvre en question.
Le fait d'apprendre au hasard d'une entrevue radiophonique que de telles décisions se prennent ainsi à la légère me choque énormément et cela a pour moi l'effet d'une goutte qui fait déborder le vase.
Je dénonce l'incurie et le manque de sérieux de la SPI qui depuis son entrée en fonction a laissé se détériorer le parc des Îles en négligeant d'entretenir adéquatement les équipements existants et en invitant quantité d'événements majeurs à s'implanter dans les Îles sans considération pour les impacts sur les écosystèmes et les nuisances occasionnées aux usagers réguliers du parc. Il est à noter que la détérioration des lieux depuis l'entrée en action de la SPI a été démontrée dans un document préparé par le Conseil régional de l'environnement de Montréal paru en février 2004 intitulé "Les espaces verts et bleus du parc Jean-Drapeau, un pratimoine montréalais à protéger" ( <http://www.cremtl.qc.ca/fichiers-cre/files/pdf249.pdf> )
J'en viens à la conclusion qu'il faut de toute urgence que la ville de Montréal reprenne le contrôle de ce territoire et en confie la gestion à la Direction des sports, des parcs et des espaces verts de la Ville de Montréal, que le territoire du parc Jean-Drapeau fasse l'objet, comme tous les autres grands parcs de Montréal, d'un plan d'aménagement soumis à la consultation publique et que la gestion de ce parc soit confiée à un Comité de Gestion Concertée mis sur pied par la Direction des parcs et espaces verts de la ville de Montréal "afin d'harmoniser les prises de décision et les actions de manière à assurer un service à la population optimal et la pérennité des aménagements et des activités".
La SPI est en train de brader à tous les promoteurs privés qui en font la simple demande le patrimoine public des montréalais.
Il faut que cesse la spoliation éhontée de ce domaine publique exceptionnel.
Le parc des Îles Jean-Drapeau appartient à tous les montréalais et tous doivent pouvoir y avoir accès en tout temps gratuitement en étant toujours assurés que l'intégrité naturelle et de la quiétude qui sont les raisons d'être des parcs et espaces verts en milieu urbain soient respectées.
Marie-Michelle Poisson - résidente de Montréal
"Marie-Michelle Poisson" <mmpoisson@collegeahuntsic.qc.ca>