LIVRE
Les dessous de « l’affaire Johnny »
« Johnny, les 100 jours où tout a basculé », qui sort après-demain, récapitule cette fin d’année où la star a failli vaciller définitivement, lors de son hospitalisation à Los Angeles. Morceaux choisis en exclusivité. 24 réactions | RéagirEMMANUEL MAROLLE | 04.05.2010, 07h00 Qu’est-il vraiment arrivé à Johnny Hallyday ? C’est la question centrale de l’ouvrage que publient, aux Editions First, les journalistes Renaud Revel et Catherine Rambert.
Un premier coma en août 2009. Johnny a eu un « petit cancer » l’été dernier, un polype malin qui a vite été enlevé.
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Retour en France avant l'été
«Une page est tournée»
Au moment où le chanteur l’évoque publiquement, notre journal révèle qu’il a aussi été victime d’une septicémie pendant son hospitalisation. Le livre précise que, devant l’ampleur de l’infection, « les médecins réserveront leur pronostic durant plusieurs heures, craignant que l’état de faiblesse de leur patient n’entraîne des complications plus graves. Pour l’aider à supporter le traitement et avec l’accord de sa famille, on plonge Johnny dans un coma artificiel. Il y restera plusieurs heures ».
Un couscous et une chute. Décembre. Vingt-quatre heures après son opération pour une hernie discale à Paris, Johnny décide de quitter la clinique Monceau. Il dîne à la Maison du caviar avec Jean Reno. Le lendemain, explique le livre, il décide d’organiser une soirée couscous pour arroser « sa sortie au milieu des siens ». Blagues de potaches, confidences de lendemain d’opération et razzia sur le minibar : l’artiste revit. Mais au milieu de la nuit, voilà qu’il fait une chute dans l’escalier qui mène à sa chambre. Et pas n’importe quel gadin, puisqu’il provoque l’ouverture de sa cicatrice et un début de saignement. Johnny appelle aussitôt Stéphane Delajoux (NDLR : le chirurgien qui l’a opéré) . Les deux hommes conviennent de se voir le lendemain à la clinique, où le médecin reprendra son ouvrage, en posant au chanteur quelques points de suture. » Un épisode non négligeable dans le cadre de l’examen en cours des responsabilités après l’hospitalisation à Los Angeles et l’annulation de la tournée de Johnny.
Johnny vexé par U2. Selon l’enquête des deux auteurs, Johnny n’est pas satisfait de son « Tour 66 ». Il est vexé en assistant au concert grandiose de U2 au Stade de France en juillet dernier. « Ce qu’il découvre le rend fou de rage. Ce show dépasse en tout point le sien. C’est de cela qu’il avait envie pour ses adieux. La dispute qui suivra avec Camus (NDLR : son producteur) sera homérique. » En février dernier, alors que la question d’assurance de sa tournée est loin d’être réglée, le rockeur demande des fonds à son producteur en guise d’avance sur recettes. « Il n’y a plus d’argent, ou presque, raconte le livre. Quelques centaines de milliers d’euros, peut-être, en faisant les fonds de tiroirs, mais rien à voir avec les sommes que Johnny engrangeait par le passé et qu’il exige aujourd’hui (…). Les deux hommes s’insultent. » Selon nos informations, Jean-Claude Camus aurait finalement satisfait à la demande de son artiste.
L’Elysée préparait ses obsèques. Tandis que la France retient son souffle et prie pour que Johnny s’en sorte, on se prépare au pire au sommet de l’Etat. Les auteurs évoquent des réunions informelles où sont envisagées plusieurs hypothèses. « Parmi les pistes retenues mais non validées par le chef de l’Etat on évoque un rapatriement du corps dans l’avion présidentiel, des obsèques nationales et même une descente du cercueil le long des Champs-Elysées. » Le dénouement heureux réglera la question.
« Johnny, les 100 jours où tout a basculé » ,de Catherine Rambert et Renaud Revel , Ed.
First, 12,90 €.
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