Vos Intentions de Prière

   11 messages   
Vous devez saisir des informations valides
Geneviève
En cette veille de la fête de la Sainte Trinité, je vous propose la très belle prière de Sainte Elisabeth de la Trinité, religieuse carmélite de Dijon (Elisabeth Catez dans le civil), prière à l'origine de la conversion de Didier DECOIN, écrivain et président de l'Académie Goncourt qui a écrit une biographie de la sainte "Elisabeth Catez ou l'obsession de Dieu". Cette prière a aussi marqué un tournant dans ma vie.
A tous, belle fête de la Sainte Trinité et bonne fête à toutes les mamans.
Geneviève


Ô mon Dieu, Trinité que j'adore

O mon Dieu, Trinité que j'adore, aidez-moi à m'oublier entièrement pour m'établir en vous, immobile et paisible comme si déjà mon âme était dans l'éternité. Que rien ne puisse troubler ma paix, ni me faire sortir de vous, ô mon Immuable, mais que chaque minute m'emporte plus loin dans la profondeur de votre Mystère. Pacifiez mon âme, faites-en votre ciel, votre demeure aimée et le lieu de votre repos. Que je ne vous y laisse jamais seul, mais que je sois là tout entière, tout éveillée en ma foi, tout adorante, toute livrée à votre Action créatrice.

O mon Christ aimé crucifié par amour, je voudrais être une épouse pour votre Cœur, je voudrais vous couvrir de gloire, je voudrais vous aimer... jusqu'à en mourir ! Mais je sens mon impuissance et je vous demande de me « revêtir de vous même », d'identifier mon âme à tous les mouvements de votre âme, de me submerger, de m’envahir, de vous substituer à moi, afin que ma vie ne soit qu'un rayonnement de votre Vie. Venez en moi comme Adorateur, comme Réparateur et comme Sauveur.

O Verbe éternel, Parole de mon Dieu, je veux passer ma vie à vous écouter, je veux me faire tout enseignable, afin d'apprendre tout de vous. Puis, à travers toutes les nuits, tous les vides, toutes les impuissances, je veux vous fixer toujours et demeurer sous votre grande lumière; ô mon Astre aimé, fascinez-moi pour que je ne puisse plus sortir de votre rayonnement.

O Feu consumant, Esprit d'amour, « survenez en moi » afin qu'il se fasse en mon âme comme une incarnation du Verbe : que je Lui sois une humanité de surcroît en laquelle Il renouvelle tout son Mystère. Et vous, ô Père, penchez-vous vers votre pauvre petite créature, « couvrez-la de votre ombre », ne voyez en elle que le « Bien-Aimé en lequel vous avez mis toutes vos complaisances ».

O mes Trois, mon Tout, ma Béatitude, Solitude infinie, Immensité où je me perds, je me livre à vous comme une proie. Ensevelissez-vous en moi pour que je m'ensevelisse en vous, en attendant d'aller contempler en votre lumière l'abîme de vos grandeurs.
Sylvia
31 mai 2020, Pentecôte à Obersaasheim.

(...) Ô lumière bienheureuse,
viens remplir jusqu'à l'intime
le coeur de tous tes fidèles"
(...)
Sylvia
Dimanche de la Pentecôte – 31 mai 2020
Homélie du Saint-Père

« Les dons de la grâce sont variés, mais c’est le même Esprit » (1 Cor 12, 4), c’est ainsi qu’écrit l’apôtre Paul aux Corinthiens. Et il poursuit : « Les services sont variés, mais c’est le même Seigneur. Les activités sont variées, mais c’est le même Dieu » (vv. 5-6). Variés et le même : Saint Paul insiste à mettre ensemble deux paroles qui semblent s’opposer. Il veut nous dire que l’Esprit Saint est ce même qui met ensemble des choses variées ; et que l’Eglise est née ainsi : nous, divers, unis par le même Esprit Saint.
Allons donc aux débuts de l’Eglise, au jour de la Pentecôte. Regardons les Apôtres : parmi eux il y a des gens simples, habitués à vivre du travail de leurs mains, comme les pêcheurs, et il y a Matthieu, qui avait été un percepteur d’impôts érudit. Il y a diverses provenances et divers contextes sociaux, des noms juifs et des noms grecs, des caractères doux et d’autres fougueux, des façons de voir et des sensibilités différentes. Ils étaient tous différents. Jésus ne les avait pas changés, il ne les avait pas uniformisés en en faisant des maquettes en série. Non. Il avait laissé leurs diversités et maintenant il les unit en les oignant du Saint Esprit. L’union- l’union de leurs diversités arrive grâce à l’onction. A la Pentecôte, les Apôtres comprennent la force unificatrice de l’Esprit. Ils la voient de leurs yeux quand tous, bien que parlant diverses langues, forment un seul peuple : le peuple de Dieu, façonné par l’Esprit qui tisse l’unité avec nos diversités, qui donne harmonie parce que dans l’Esprit il y a harmonie. Il est l’harmonie.
Venons-en à nous, Eglise d’aujourd’hui. Nous pouvons nous demander : "Qu’est ce qui nous unit, sur quoi se fonde notre unité ?". Parmi nous aussi, il y a des diversités, d’opinions par exemple, de choix, de sensibilité. Mais la tentation est toujours celle de vouloir défendre à tout prix nos idées, en les croyant bonnes pour tous et en étant d’accord seulement avec celui qui pense comme nous. Et c’est une mauvaise tentation qui divise. Mais c’est une foi à notre image, non pas ce que veut l’Esprit. On pourrait alors penser que nous sommes unis par les mêmes choses que nous croyons et les mêmes comportements que nous pratiquons. Mais il y a bien plus : notre principe d’unité est le Saint Esprit. Il nous rappelle que nous sommes avant tout, enfants aimés de Dieu ; tous égaux, en cela, et tous divers. L’Esprit vient à nous, avec toutes nos diversités et nos misères, pour nous dire que nous avons un seul Seigneur, Jésus, et un seul Père, et que pour cela nous sommes frères et sœurs ! Repartons à partir d’ici, regardons l’Eglise comme fait l’Esprit, non pas comme fait le monde. Le monde nous voit de droite et de gauche ; avec telle idéologie ou telle autre. L’Esprit nous voit à partir du Père et de Jésus. Le monde voit des conservateurs et des progressistes ; l’Esprit voit des enfants de Dieu. Le regard mondain voit des structures à rendre plus efficaces ; le regard spirituel voit des frères et sœurs mendiants de miséricorde. L’Esprit nous aime et connaît la place de chacun dans l’ensemble : pour lui, nous ne sommes pas des confettis emportés par le vent, mais des pièces irremplaçables de sa mosaïque.
Retournons au jour de la Pentecôte et découvrons la première œuvre de l’Eglise : l’annonce. Pourtant nous voyons que les Apôtres ne préparent pas une stratégie ; quand ils étaient enfermés là, dans le Cénacle, ils ne faisaient pas de stratégie, non, ils ne préparent pas un plan pastoral. Ils auraient pu subdiviser les gens en groupes selon les divers peuples, parler premièrement aux plus proches et ensuite aux plus lointains, tout en ordre… Ils auraient aussi pu attendre un peu avant d’annoncer et, en attendant, approfondir les enseignements de Jésus, afin d’éviter les risques…Non. L’Esprit ne veut pas que le souvenir du Maître soit cultivé dans des groupes fermés, dans des cénacles où on prend goût à "faire son nid". C’est une mauvaise maladie qui peut arriver dans l’Eglise : l’Eglise non pas comme communauté, non pas comme famille, non pas comme mère, mais un nid. Il ouvre, relance, pousse au-delà du déjà dit et du déjà fait, il pousse au-delà des barrières d’une foi timide et prudente. Dans le monde, sans une organisation solide et une stratégie calculée, on va à la dérive. Dans l’Eglise, par contre, l’Esprit garantit l’unité à celui qui annonce. Et les Apôtres y vont : non préparés, ils se mettent en jeu, ils sortent. Un seul désir les anime : donner ce qu’ils ont reçu. Il est beau ce début de la Première Lettre de Jean : «Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons à vous aussi» (Jn 1, 3).
Nous parvenons finalement à comprendre quel est le secret de l’unité, le secret de l’Esprit. Le secret de l’unité dans l’Eglise, le secret de l’Esprit, c’est le don. Parce qu’il est don, il vit en se donnant et de cette façon, il nous maintient ensemble, en nous faisant participant du même don. Il est important de croire que Dieu est don, qu’il ne se comporte pas en prenant, mais en donnant. Pourquoi est-ce important ? Parce que de la manière dont nous entendons Dieu, dépend notre façon d’être croyants. Si nous avons à l’esprit un Dieu qui prend, qui s’impose, nous voudrons nous aussi prendre et nous imposer : occuper des espaces, réclamer de la considération, rechercher du pouvoir. Mais si nous avons dans le cœur Dieu qui est don, tout change. Si nous nous rendons compte que ce que nous sommes est son don, don gratuit et immérité, alors nous aussi, nous voudrons faire de la même vie un don. Et en aimant humblement, en servant gratuitement et avec joie, nous offrirons au monde la vraie image de Dieu. L’Esprit, mémoire vivante de l’Eglise, nous rappelle que nous sommes nés d’un don et que nous grandissons en nous donnant ; non pas en nous conservant, mais en nous donnant.
Chers frères et sœurs, regardons-nous du dedans et demandons-nous, qu’est ce qui nous empêche de nous donner. Il existe, disons, trois ennemis du don, les principaux : trois, tapis toujours à la porte de notre cœur : le narcissisme, le fait de se poser en victime et le pessimisme. Le narcissisme fait s’idolâtrer soi-même, il fait se complaire seulement de ses propres intérêts. Le narcissique pense : "La vie est belle si j’y gagne". Et ainsi il arrive même à dire : "Pourquoi devrais-je me donner aux autres ?". Dans cette pandémie, combien fait mal le narcissisme, le fait de se replier sur ses besoins, indifférent à ceux d’autrui, le fait de ne pas admettre ses propres fragilités et ses propres erreurs. Mais aussi le second ennemi, le fait de se poser en victime, est dangereux. Celui qui se prend pour une victime se plaint tous les jours de son prochain : "Personne ne me comprend, personne ne m’aide, personne ne m’aime, tous sont contre moi !". Que de fois avons-nous entendu ces lamentations ! Et son cœur se ferme, pendant qu’il se demande : "Pourquoi les autres ne se donnent-ils pas à moi ?". Dans le drame que nous vivons, comme il est mauvais de se poser en victime ! Penser que personne ne nous comprend et ne ressent ce que nous ressentons. Ceci est le fait de se poser en victime. Enfin il y a le pessimisme. Ici la litanie quotidienne est : "Rien ne va bien, la société, la politique, l’Eglise…". Le pessimiste s’en prend au monde, mais il reste inerte et pense : "De toute façon à quoi sert-il de donner ? C’est inutile". Actuellement, dans le grand effort de recommencer, combien le pessimisme est nocif, le fait de voir tout en noir, le fait de répéter que rien ne sera plus comme avant ! En pensant ainsi, ce qui sûrement ne revient pas c’est l’espérance. Parmi ces trois - l’idole narcissique du miroir, le dieu-miroir ; le dieu-lamentation : "je me sens comme une personne dans les lamentations" ; et le dieu-négativité : "tout est noir, tout est obscur" - nous nous trouvons en manque d’espérance et nous avons besoin d’apprécier le don de la vie, le don qu’est chacun de nous. Pour cela, nous avons besoin de l’Esprit Saint, don de Dieu, qui nous guérit du narcissisme, du fait de se poser en victime et du pessimisme, qui nous guérit du miroir, des lamentations et de l’obscurité.
Frères et sœurs prions-le : Esprit Saint, mémoire de Dieu, ravive en nous le souvenir du don reçu. Libère-nous de la paralysie de l’égoïsme et allume en nous le désir de servir, de faire du bien. Parce que le pire de cette crise, c’est seulement le drame de la gâcher, en nous refermant sur nous-mêmes. Viens, Esprit Saint: toi qui es harmonie, fais de nous des bâtisseurs d’unité ; toi qui te donnes toujours, donne-nous le courage de sortir de nous-mêmes, de nous aimer et de nous aider, pour devenir une unique famille. AMEN
Geneviève
Seigneur, vers qui m'envoies-tu ? Vers quelles réalités ? Dans quel esprit ?
Enlève de mon esprit que la mission ne connaitrait jamais l'échec.
Aide-moi à ne rien prendre de l'échec avec moi,
ne serait-ce que la poussière mortifère qui colle à mes sandales.

Fais retentir en moi la force de ta parole qui m'envoie.
Laisse-moi être atteinte par cette parole
pour que je sois capable de rencontrer l'autre
avec ton esprit de paix, d'accueil, d'humanité.

Que je n'oublie jamais que tu me précèdes sur la route,
que c'est toi qui engendres,
que tu es déjà là en l'autre et en toute situation,
particulièrement là où des personnes souffrent,
sont opprimées, sont en deuil.

Rends-moi solidaire des luttes de mes frères
et de mes sœurs en quête de droits élémentaires,
de dignité et de reconnaissance.

Toi, l'envoyé du Père, signe de la bienveillance du Père pour toute personne
fais-moi assumer mon identité de fille de ce même Père,
pour offrir aux autres de l'écoute, du respect, de l'amour.

Que ton Esprit me donne assez de créativité
pour être inventive, pour trouver des chemins nouveaux,
des actions posant des jalons
d'un monde plus juste et plus fraternel.
Amen. M.Durrer
Sylvia
Dieu de tendresse, Dieu de miséricorde,
Tu as posé sur moi Ta main avec tendresse,
et serrée sur ton cœur, j’ai reçu tes largesses.

Dieu de tendresse, Dieu de miséricorde,
Dieu de fidélité, Dieu d’Amour !

Tu as pris dans Ta main mon mal et ma détresse,
et je me suis levée, j’ai dansé d’allégresse.

Dieu de tendresse, Dieu de miséricorde,
Dieu de fidélité, Dieu d’Amour !

Tu as trouvé Ta joie au fond de ma faiblesse,
et tu as mis en moi Ta force et ta richesse.

Dieu de tendresse, Dieu de miséricorde,
Dieu de fidélité, Dieu d’Amour !

(Soeur Marie-Colette Guédon)
Didier KARON
Que ta miséricorde repose en moi

Ô Seigneur, je désire me transformer
tout entier en Ta miséricorde
et être ainsi un vivant reflet de Toi.
Que mes yeux soient miséricordieux,
pour que je ne soupçonne jamais ni ne
juge d’après les apparences, mais que
je discerne la beauté dans l’âme de mon prochain et que je lui vienne en aide.
Que mon oreille soit miséricordieuse,
afin que je me penche sur les besoins
de mon prochain et ne reste pas indifférent à ses douleurs ni à ses plaintes.
Que ma langue soit miséricordieuse,
afin que je ne dise jamais de mal de mon prochain, mais que j’aie pour chacun
un mot de consolation et de pardon.
Que mes mains soient miséricordieuses,
afin que je sache faire du bien à mon prochain et prendre sur moi les tâches
les plus lourdes et les plus déplaisantes.
Que mes pieds soient miséricordieux,
pour me hâter au secours
de mon prochain, en dominant
ma propre fatigue et ma lassitude
Que mon cœur soit miséricordieux,
afin que j’éprouve toutes les souffrances
de mon prochain
Oui, que Ta miséricorde repose en moi,
ô Notre Dame de la Miséricorde!
Prends-nous en Miséricorde ainsi que le monde entier !

Extrait de Sainte Faustine et Jean Paul II
Béatrice
Sous le titre "La Prière", Georges Brassens a extrait et mis en musique des strophes du "Rosaire", longue composition poétique / prière de Francis Jammes :

Extrait du Rosaire

Agonie :

Par le petit garçon qui meurt près de sa mère
tandis que des enfants s'amusent au parterre ;
et par l'oiseau blessé qui ne sait pas comment
son aile tout à coup s'ensanglante et descend ;
par la soif et la faim et le délire ardent :
Je vous salue, Marie.

Flagellation :

Par les gosses battus par l'ivrogne qui rentre,
par l'âne qui reçoit des coups de pied au ventre,
par l'humiliation de l'innocent châtié,
par la vierge vendue qu'on a déshabillée,
par le fils dont la mère a été insultée :
Je vous salue, Marie.

Couronnement d'épines :

Par le mendiant qui n'eut jamais d'autre couronne
que le vol des frelons, amis des vergers jaunes,
et d'autre sceptre qu'un bâton contre les chiens ;
par le poète dont saigne le front qui est ceint
des ronces des désirs que jamais il n'atteint :
Je vous salue, Marie.

Portement de Croix :

Par la vieille qui, trébuchant sous trop de poids,
s'écrie « Mon Dieu ! » Par le malheureux dont les bras
ne purent s'appuyer sur une amour humaine
comme la Croix du Fils sur Simon de Cyrène ;
par le cheval tombé sous le chariot qu'il traîne :
Je vous salue, Marie.

Crucifiement :

Par les quatre horizons qui crucifient le Monde,
par tous ceux dont la chair se déchire ou succombe,
par ceux qui sont sans pieds, par ceux qui sont sans mains,
par le malade que l'on opère et qui geint
et par le juste mis au rang des assassins :
Je vous salue, Marie.


Rajout de G. Brassens dans La Prière :

Par la mère apprenant que son fils est guéri,
Par l'oiseau rappelant l'oiseau tombé du nid
Par l'herbe qui a soif et recueille l'ondée
Par le baiser perdu par l'amour redonné
Et par le mendiant retrouvant sa monnaie
Je vous salue, Marie
Gogitare
Remarques suscitées par un écrit sur le confinement… en situation d’état d’urgence

Le confinement serait-il à l’origine de l’émergence ou de la multiplication de maux nouveaux, supplémentaires, rajoutant du mal au mal ?
A titre d’exemples :
- l’apathie, face aux drames qui « se jouent » dans les hôpitaux (je pense aux malades et aux mourants, aux familles endeuillées), dans les EHPAD et les instituts médicoéducatifs (je pense aux personnes âgées et/ou dépendantes, handicapées), sous les ponts (je pense aux sans-abris, aux réfugiés, à ceux qui vivent précairement),
- les violences conjugales, familiales, mais aussi intergénérationnelles, verbales ou physiques (je pense aux femmes, aux enfants, aux personnes âgées et handicapées, et quelque fois aux hommes… battus, blessés, humiliés),
- la négligence et maltraitance animale (je pense aux animaux de compagnie sur lesquels certains pervers en manque de défoulement risquent de s’acharner…).

Ne serait-il pas plutôt, un révélateur… de maux sous-jacents, qui sévissent déjà, depuis plus ou moins longtemps, avec plus ou moins de virulence, et que, comme tant qu’autres qui nous semblent familiers et maîtrisés ou du moins maitrisables, nous tentons, de taire et de faire taire ?

Un révélateur… qui s’exprime et s’adresse à nos oreilles un peu plus disponibles, maintenant qu’elles sont à l’abri des bruits assourdissants de nos multiples et bien des fois futiles activités humaines au ralenti, ou à l’arrêt.

A circonstance exceptionnelle … mesure exceptionnelle…

Vivre en société, côte à côte, face à face, dos à dos, ne rime pas toujours et de loin pas, avec vivre ensemble, en solidarité et en communion !

Si le confinement du corps devait équivaloir à la solitude du cœur et de l’esprit, ne conviendrait-il pas s’interroger sur ce que nous attendons de nos relations avec les autres ; ce que nous en faisons ? pour eux, pour nous ? quelle est la nature, la motivation de notre rapport relationnel ? Donner du sens à nos vies ? Certes, mais lequel ?
Et quelle est notre relation avec celui ou celle que l‘on ne voit pas, que l’on ne touche pas, que l’on ne sent pas, que l’on entend pas, que l’on ne comprend pas… ? L’autre, qu’il soit l’Homme, l’animal, la nature, ou Dieu…

S’il est admirable de constater que fréquemment dans ces situations extrêmes et face aux difficultés qui paraissent insurmontables, les plus faibles s’emploient « à rebondir », à leur rythme et avec les moyens qui sont les leurs - car contrairement à ceux qui vivent d’ordinaire dans un confort notoire et même l’opulence, ils savent par expérience et grande sagesse se contenter et se réjouir de peu ! - aucune crise qu’elle soit économique, financière, sociale, sanitaire … ne nivelle les inégalités ; elle met en exergue les disparités, fragilise et même atteint de plein fouet les plus démunis et vulnérables…
mais le confinement n’y est pour rien !

Dans cette lutte mondiale contre la pandémie, les laboratoires et les hôpitaux constituent le front sur lequel des professionnels de la santé combattent sans relâche et avec un dévouement et un courage sacrificiels, pour soigner et sauver des corps malades.
Peut-être que la résidence dans laquelle nous sommes invités à demeurer seul (seule) ou en famille, pourrait devenir ce lieu permanent de sérénité et de confiance où nous prenons soin et sauvons notre âme ?
car si la nuit n’est plus éclairée, un tant soit peu par une petite lueur, nous finissons par nous en accommoder…

Ne pourrions-nous approuver, et même apprécier, pleinement ce temps du confinement ? et trouver un équilibre certain en nous-même, tout en gardant parfaitement aiguisée notre conscience - sans doute même davantage que dans les habituelles agitations et dispersions de vos existences survoltées - en déplorant, que tout ne va pas bien, bien au contraire !

Le confinement n’en rajoute pas… il nous arrête ou du moins nous freine, et nous met face à nos RESPONSABILITES individuelles et collectives, celles que nous portions hier, celles que nous assumons aujourd’hui et celles qui nous attendront demain !

Alors oui, le révélateur qui s’exprime… peut aussi le faire dans et par la colère ! …
la colère comme un cri de détresse, de frustration, un mauvais traitement contre une mauvaise douleur, un carrefour émotionnel où se croisent des souffrances qui se meurtrissent mutuellement en se percutant, mais d’où peut surgir une remise en question profonde et vraie de nos vies et de nos relations , une sincère repentance, une conversion, un pardon ; d’où peut surgir un nouveau chemin, marqué d’un vécu parfois joyeux, lourd souvent, qui ne peut pas et ne doit pas être nié, un nouveau chemin, pas dans l’idéalisation ni de soi ni de l’autre, mais un nouveau chemin POSSIBLE ! Avec la Grâce de Dieu !
Fuchs Marie-Odile
Bonjour, merci à tous ceux qui nous ont permis de d’assister Bonjour,
Merci à vous tous qui nous permettez de participer à une célébration dans notre communauté de paroisses et à nous unir tous ENSEMBLE!
Je voulais juste ajouter une intention de prière...
Nous prions pour toutes les personnes qui sont sur le front quelque soit le métier...
C’est beau...
J’aimerais que l’on prie et que l’on associe tout particulièrement les personnes qui entrent dans un service Covid 19 et font leurs Pâque seules sur leurs lits d’hôpital...
Personne ne peut les accompagner du faite que la présence auprès d’eux n’est pas autorisée...
Le personnel soignant a tant de soins infirmiers à prodiguer...
C’est une collègue infirmière qui est dans un service Covid à Schweitzer qui m’en a fait part...
Une personne qui ne pratique pas (encore qui suis-je pour dire cela... le cœur de l’homme est un mystère)mais la flamme est là, je le sais par nos conversations antérieures...
Elle est touchée par ce manque d’humanité organisée...
Je lui répondu «que les accompagner avant douceur c’est une belle preuve d’humanité»

Voilà c’est ce que je voulais vous partager mais je suis sûr que vous y avez pensé!
Merci!
Bien à vous
Marie-Odile
Sylvia