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L'iSA
Enfin, nous te retrouvons ''Boris'', ce parmi les autres ingénieurs qui au quotidien, Centrale Supelec rend hommage, par portraits affichés !
Ton incorporation officielle à Gif est bien méritée et cet honneur organisé ce jour, arrive à point nommé. Enfin, tu es visible !
Qui sait, peut-être qu’un jour, nous exposerons ta machine imaginaire, « ton pianocktail », cet instrument destiné à faire des boissons tout en se laissant porter par la musique.
Imagine ce scénario ; installé dans une salle bien appropriée à Gif, avec en déco ton invention et quelques étudiants lisant tes œuvres littéraires, avec en fond, de la musique de jazz, voir même écoutant tes textes. Comme au bon vieux temps à St germain des près, lieu de retrouvaille pour les poètes et musiciens, ou tu aimais te retrouver !
Merci à tous ceux qui ont mis en place cet hommage bien gagné!
Christophe
J'ai du lire mon premier Boris Vian (à moins que ce n'était un Vernon Sullivan :-)) à 14 ans. Ce fut une découverte qui a définitivement changer ma manière de voir et concevoir le monde ! Je ne pense pas passer une semaine sans que me vienne à l'esprit une citation de B. Vian (ma préférée étant "Le plus clair de mon temps, je le passe à l'obscurcir, parce que la lumière me gêne."), ou sans que je me surprenne à chantonner "La java des bombes atomiques" ou "On n'est pas la pour se faire engueuler" ou encore "La complainte du projet".
Pierre Vareille
Raymond Queneau, l'ami de toujours, a écrit dans l'avant-propos de l’édition de 1962 de l'Arrache-Coeur" en Livre de Poche ces magnifiques lignes :
« Boris Vian est un homme instruit et bien élevé, il sort de Centrale, ce n’est pas rien, mais ce n’est pas tout :
Boris Vian a joué de la trompinette comme pas un, il a été un des rénovateurs de la cave en France; il a défendu le style Nouvelle-Orléans, mais ce n’est pas tout :
Boris Vian a aussi défendu le bibop, mais ce n’est pas tout :
Boris Vian est passé devant la justice des hommes pour avoir écrit J’irai cracher sur vos tombes, sous le nom de Vernon Sullivan, mais ce n’est pas tout :
Boris Vian a écrit trois autres pseudépygraphes, mais ce n’est pas tout :
Boris Vian a traduit de véritables écrits américains authentiques absolument, et même avec des difficultés de langage que c’en est pas croyable, mais ce n’est pas tout :
Boris Vian a écrit une pièce de théâtre, L’Équarrisage pour tous, qui a été jouée par de vrais acteurs sur une vraie scène, pourtant il n’y était pas allé avec le dos de la Q.I.R., mais ce n’est pas tout :
Boris Vian est un des fondateurs d’une des sociétés les plus secrètes de Paris, le Club des Savanaturiers, mais ce n’est pas tout :
Boris Vian a écrit de beaux livres, étranges et pathétiques, l’Écume des Jours, le plus poignant des romans d’amour contemporains; les Fourmis, la plus termitante des nouvelles écrites sur la guerre;l’Automne à Pékin, qui est une oeuvre difficile et méconnue, mais ce n’est pas tout :
Car tout ceci n’est rien encore : Boris Vian va devenir Boris Vian.»

Merci à tous ceux qui ont, dans des circonstances difficiles, réussi à aider Boris Vian à "devenir Boris Vian", et rappelé qu'il restera un de nos condisciples les plus dignes de faire partie des "Anciens Centraliens". Je pense tout particulièrement à Marie-Estelle, Jean-François, Philippe, Jean et toute la troupe de la Compagnie Clarance, ainsi qu'à Nicole, François et Christelle, Romain et tous ceux que j'oublie. Bravo aussi aux étudiants qui ont participé à la préparation de ces belles manifestations "virtuelles".

En ce qui me concerne, Boris m'accompagne comme un grand frère depuis cinquante ans. Un grand frère frondeur, génial, toujours là pour nous étonner, à travers une oeuvre immense, éclectique, universelle et qui n'a été encore qu'effleurée. Je lui souhaite longue vie et me réjouis de participer un jour à son bicentenaire...

Amitiés centraliennes.

Pierre Vareille (81)
Anne
Boris Vian a été pour moi le compagnon de mon adolescence. J'ai dévoré à cette époque une bonne partie des romans, de la poésie de l'Ecume des jours au côté "sulfureux" de Vernon Sullivan. J'ai relu très récemment L'Ecume des jours qui m'a ébloui comme à la première lecture.
Marie-Estelle
Le centenaire de Boris Vian a été l'occasion de me replonger dans l'oeuvre de Boris Vian, et impossible pour moi de me connecter à la base de l'Afnor Sagaweb sans penser à Vercoquin et le plancton!
Yann
L'écume des jours est une œuvre poétique, étonnante, qui m'a énormément marqué. Si on s'attend à une œuvre classique, on peut être un peu déstabilisé. C'est foisonnant, imaginatif, et plutôt étrange au final.